Le monde en est aux derniers stades du colonialisme. La chute de l’Empire Ottoman a déstabilisé les pays de l’Europe Centrale, et la République Weimar dirige maintenant les vestiges de l’Allemagne. Les puissances traditionnelles sont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Italie et le Japon. La Russie, qui aurait autrefois mérité une place dans cette liste, est devenue l’URSS suite à la Révolution d’Octobre 1922. Depuis le début des années 30, l’URSS augmente les rapports avec les États-Unis et entame les discussions pour une campagne de désarmement.

LA GRANDE GUERRE

La Grande Guerre, que certains cyniques surnomment la première Guerre Mondiale, jette toujours une ombre sur le monde. Les avancées technologiques ont permis à la guerre de devenir plus brutale qu’on aurait pu le prévoir. Son impact sur ceux qui y ont combattu est si profond qu’on les surnomme la «génération perdue». Le traité de paix de cette guerre qui devait arrêter toutes les guerres fut notoirement responsable de la création de la République Weimar en tant que dirigeante de l’Allemagne avec la responsabilité de faire réparation pour la guerre. Les horreurs de la guerre ont aussi inspiré la formation de la Société des Nations dans l’espoir que le monde ne soit jamais témoin d’une nouvelle guerre semblable.

LA SOCIÉTÉ DES NATIONS

Formée en parti suite aux traités de paix qui ont suivi la Grande Guerre, la Société des Nations est le résultat d’une vision optimiste d’une organisation mondiale unifiée qui saurait maintenir la balance des puissances et redresser les tords humanitaires. La grande ironie de sa création est qu’alors que le président Woodrow Wilson des États-Unis la défendait avec véhémence, le Sénat refusa de signer cette convention. Les États-Unis ne rejoindront jamais la Société des Nations. L’absence des États-Unis et de la Russie donna un grand coup à l’organisation fragile, mais le support d’autres grandes puissances fut néanmoins une source d’optimisme, et la Société eut plusieurs succès au cours de l’histoire.